vendredi 14 décembre 2012

Quels usages pour la réalité augmentée dans le monde du livre ?


On peut définir la réalité augmentée comme la superposition d’informations à l’environnement réel. L’exemple le plus ancien d’un tel dispositif est la « vision tête haute » dans les cockpits d’avion de chasse : les pilotes voient des informations s’afficher en surimpression sur leur pare-brise. Ce même principe existe dans les voitures récentes.

La réalité augmentée sur téléphone

Avec la montée en puissance des smartphones, la réalité augmentée peut être utilisée au travers de l’écran d’un téléphone. L’application Layar, disponible gratuitement sur Android et iPhone, fait référence pour cet usage. Elle permet d’afficher diverses couches d’informations : des données issues de Wikipedia sur les monuments, les restaurants, les stations de métro, les prix au mètre carré des immeubles, etc.



Ce principe pourrait permettre à un lecteur de retrouver plus facilement un ouvrage dans les rayonnages d’une bibliothèque.

La réalité augmentée sur ordinateur ou console de jeu

Les ordinateurs récents sont équipés d’une caméra au dessus de leur écran, capable de filmer leur utilisateur. On peut tirer partie de cette caméra pour filmer un objet tenu à la main, souvent un code barre, qui permettra d’intégrer un objet virtuel dans la scène réelle. Ainsi l’image à l’écran présentera un objet absent de la main de l'utilisateur.


C’est ce principe qu’utilise le Sony Wonderbook : un livre augmenté issu du monde d’Harry Potter. L’image à l’écran permet de voir des animaux imaginaires au dessus du livre réel.

La réalité augmentée projetée sur le réel

Pour un usage mobile, la réalité augmentée sur téléphone mobile est peu satisfaisante, car elle monopolise une main et oblige à regarder le monde au travers de son téléphone.
Un équipement attaché au corps est plus ergonomique. Par exemple, il peut être fixé sur le torse de l’utilisateur  : c’est le cas de “6ème sens” le dispositif expérimental du Media Lab au MIT. Ce dispositif permet de projeter des informations sur les objets grâce à un petit vidéoprojecteur fixé à un collier. On peut ainsi visualiser la critique d’un livre que l’on tient en main.


La réalité augmentée intégrée à notre vision

Google doit commercialiser en 2013 des lunettes à réalité augmentée dont le nom de code est “Project Glass”. Ce dispositif permettra d’intégrer des informations directement dans notre champ de vision, sans avoir à porter d’équipement particulier autre que des lunettes.
Les usages possibles sont les mêmes que ceux décrits précédemment, mais la liberté d’action est bien plus grande : on peut les utiliser de manière naturelle en escaladant une montagne, en sautant en parachute, ou simplement en lisant un livre.


Plus près de nous, il semble qu’Essilor travaille sur un projet similaire.

3 commentaires:

  1. Billet très intéressant. Je suis très curieux de voir les lunettes de Google, et pour les myopes (comme moi) s'il faudra les porter par dessus la paire qu'on a. En tout cas, le look intello-cyborg est assuré !

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  2. Bonjour, il existe également une bande dessinée qui utilise ce procédé : La Douce de François Schuiten avec une expérience de réalité augmentée conçu par Dassault Systèmes.

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  3. C'est quand même assez inquiétant vers quel monde on tente de nous amener...

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